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cerisier Goussonville.JPG

Inspirations

Plumes de 2025

Rémiges

Que serait une plume

sans l'oiseau tout entier

qu'une hélice esseulée

chutant silencieusement.

Voici mes amitiés culturelles, mes rémiges et alules,

puissent-elles aussi vous transporter

dans l'ombre des virgules,

le reflet d'un vitrail, 

l'étymologie

d'une vie.

Le Désir

Le désir est-il absence, manque, souffrance ou bien plutôt puissance et joie ? Peut-être une oscillation entre le regret et le souhait ? C'est ainsi que son étymologie latine le situe : desiderare, c'est à la fois regretter l'absence de... et souhaiter. 

Il s'agit d'une aspiration, instinctive et consciente, à combler un besoin ; le désir nous anime plus en profondeur que l'envie.

De quoi avons-nous envie ?

Que désirons-nous ?

Quoi de beau, quoi de grand ?

Montage musical de Magdelaine inspirant pour la Nouvelle Année !

"Je vais vous demander simplement d'imaginer... que les choses pouvaient changer comme ça, comme si... le soir pouvait s'inviter un matin..."

Lettre mauve

Le Congrès

Film écrit et réalisé par Ari Folman, sorti en 2013 ;

Co-création américano-luxembourgo-israélo-belgo-franco-polonaise ; librement adaptée du roman Le Congrès de futurologie (Kongres futurologiczny) de Stanisław Lem, publié en 1971. 

Ci-dessous : affiche de David Polonsky.

Affiche de David Polonsky pour le fillm Le Congrès

Dalaqna

Podcast créé par Mathieu Bodin (Institut des Futurs Souhaitables), Dites à l'Avenir que nous arrivons est un booster de poésie vitaminée pour s'engager dans le futur avec dynamisme et confiance !

Seuil ; illustration, encre et encre de Chine ; 2018

Les goûts et les couleurs du monde

Marc-André Selosse, essai aux éditions Actes Sud, 2024.

Une petite histoire des tannins et de leurs effets discrètement titanesques. Comme dans "Jamais seul", Marc-André nous embarque pour une expédition à travers les lentilles, vertes ou de verres, entre observation et végétation, humour et humus, à l'échelle des interactions moléculaires... On plonge dans les tannins, sans risquer un titanic ; l'auteur nous guide entre saveurs et savoirs.

Iris Myope ; photographie ; 2021

Vaincre le monde

Message à l'attention des tendres pour adoucir les angles bruts de nos quotidiens. 

Présence infime ; illustration à l'aquarelle et encre, 2018

Le Cirque de Navacelle

Au sud des Cévennes, entre Millau, Lodève et Montpellier, les virages de la D713 mène Bengal au cirque majestueux de Navacelle, où s'érige un village et coule la Vie*. Son eau, glacée par novembre, cascade sous la frondaison rouillée du petit bois qui pousse sur le versant de cet immense amphithéâtre naturel. Des colosses ont pu y jouer des pièces mémorables, au temps des géantes et des ogres, quand leurs applaudissements faisaient vibrer le ciel et leurs rires claquaient en éclairs vifs. C'était l'époque des Avalanches, quand les météores tombaient sur Terre pour annoncer la naissance d'une légende ; quand la Vie sourdait des roches fracassées en involucres émeraudes, de mousses, lichens, parfumés de thym. Novembre en ce temps-là bruissait sous la neige et, perlant sur la blancheur du monde, les baies mûres des argousiers invoquaient la gestation d'un printemps formidable.  

Vis en Novembre
Vaincre le monde
Le cirque de Navacelle
Quoi de Beau
Le Congrès
Dalaqna
Les goûts et les couleurs

Plumes de 2024

la confiance

" Souvenez-vous de la dernière fois où vous avez eu confiance, où vous vous êtes engagée dans une action incertaine, comportant une part de risque, et même un risque d’échec, mais en le sentant bien. Car avoir confiance, ce n’est pas être sûr de soi, ni être assuré du résultat…

Ah bon, avoir confiance, ce n’est pas être sûr de soi ?

Ah non surtout pas… Avoir confiance c’est trouver la force de s’engager dans le doute, de s’engager dans l’incertain, c’est y aller malgré le doute, trouver tout contre lui la force de s’élancer."

Charles Pépin

Evening

Musique du film éponyme, Jan A.P. Kaczmarek, 2007

Fille de Cuivre ; photographie ; 2019

Le Palais Idéal du Facteur Cheval

Hauterives, 09 mai 2024

Le Palais Idéal, 05.24

Le Tiourre et le Vieux moulin : source !

Ardèche, 21 mai 2024

Hippocrène

Internal Flight

Estas Tonne, album complet, 2018, solo de guitare.

Un guitariste m'avait parlé en 2019 de ce soliste hors pair, la vie m'a éloignée vers d'autres rives musicales... jusqu'à ce qu'une envie de renouveau me titille, en mars, et que je retrouve cet artiste dans les souvenirs d'Ariège. Souffler les toiles et la poussière, entendre la guitare sans réveiller les autres voix : extraire du passé les échos qui transportent... ou plutôt extraire l'art de sa gangue émotionnelle. Sans fard l'éclat des origines s'ennoblit.

Condors, Faucons, Uraètes, Buses, Eperviers, Vautours éploient leurs ailes puissantes dans les cieux limpides ; avec dans le coeur la même fibre ailée que les Rossignols et les Grives musciennes.

Je sens dans les notes qui tremblent leurs ombres glissant sur les dunes rouillées d'Arizona ou leurs reflets qui s'effacent dans une flaque lunatique ; où meurt le son, où naît l'écho, où donc le mirage tire-t-il sa puissance persuasive ?

Le Papillon de Saint-Samson ; photographie, 2017

Il est libre Max

Hervé Christiani, single de 1981, pop rock.

" Il met de la magie mine de rien dans tout ce qu'il fait. "

Morceau 81/132 dans l'unique répertoire de mon vieil mp3, il a ressurgi cet avril au détours des gorges de l'Orbieu, le long des virages qui serpentent contre les Corbières fleuries d'iris, de thym, de romarin.

" il va parler souvent aux habitants de son coeur ;

qu'est-ce qu'ils se racontent, c'est ça qu'il faudrait savoir,

pour avoir comme lui autant d'amour dans l'regard. "

 

L' envol naît en soi, envol intérieur perçu comme réel ;

l'essor d'un être se devine dans l'élan qui l'emporte comme si la gravité n'avait plus d'emprise sur ses mouvements. C'est l'étincelle du colibri, l'éclair bleu des libellules, le clin d'oeil du premier geai !

" y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler. "

Présence infime ; illustration à l'aquarelle et encre, 2018

Que serais-je sans toi

Louis Aragon, Le Roman inachevé, 1956, poésie.

" Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement. "

Que serais-je sans vous qui vinrent à ma rencontre ?

Vous grâce à qui mon coeur aime se réveiller,

grâce à qui l'heur est bon, et nos voix sont chanson.

" une corde brisée au doigt du guitariste " la corde oscille, se tord, dans l'accord une détresse qui vibre sous le bois, Estas sous ton bandeau jaune qui couvre tes paupières, sais-tu " qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut-être bleu " ? Dirais-tu que l'envol est un secret obscur, un frémissement de cil ?

J'imagine Max saluer le guitariste aveugle et leur amitié racontée par Aragon, qu'importent les dates et le tombeau.

Présence infime ; illustration à l'aquarelle et encre, 2018

Le Gouffre de Padirac

Un site extraordinaire du Lot, 1 avril 2023.

" La prochaine fois j'y vais... "

Au bout du quatrième voyage entre Yvelines et Occitanie, j'ai enfin répondu à l'appel de l'abîme ! 1er avril, le site avait ouvert la veille, je passais à 10km en direction de l'Aude où je prévoyais d'arriver pour 17h. Il était déjà 11h mais quelque chose me fit suspendre mes scrupules ; une spontanéité enfantine m'entraîna et, m'écartant du chemin, je sentis fondre un verglas sous mon front puis se diffuser dans mes joues, ma gorge et ma poitrine une chaleur bienheureuse.

Ma dernière visite du Gouffre remontait aux vacances en famille ; je me rendis compte en empruntant les escaliers de fer à quel point ce lieu s'était gravé en moi : mon travail de diplôme en céramique s'inspirait des balmes naturelles !

L'émotion me submergea lorsque je rejoignis les profondeurs fraîches et ruisselantes de la rivière Plane.

Qu'est-ce qui déclenche ça ? Quel mécanisme complexe engrène ses rouages subtils à l'intérieur de soi ? Il coulait dans cette eau souterraine des larmes anonymes ; le trouble qui s'empara de moi mêlait aux eaux pétrifiantes un relâchement soudain et une joie confuse.

Haut-lieu d'émerveillement pour tous les âges, Padirac regorge de trésors rocheux, scintillants, luisants, granuleux, polis, frais, délicats ou massifs : drapés, gourds, cascades, lac souterrain, dôme majestueux, stalagmites, colonnades, dentelles calcaires, palais féériques... Imaginez Wagner composer pour Louis II de Bavière ou un choeur prêter ses voix aux ombres bleutées que le soleil n'a jamais éclairées.

Comment traduire le dialogue qui se noue entre la chair et la pierre lorsqu'on investit une géode, laquelle nous pétrit comme un quartz tendre ?

 

Ci-dessous : Tout simplement, I. Thiltges, 2012, résine, poudre de marbre, bronze

Tout simplement ; sculpture d'I. Thiltges, 2012, résine, poudre de marbre, bronze

The Silence

Manchester Orchestra, album A Black Mile to the Surface, 2017.

J'ai lancé la vidéo par hasard et quelque chose m'a retenue de continuer ma rédaction. Quoi exactement, je ne saurai dire : la douceur de l'introduction, la mise en place du groupe et leurs voix assourdies, les tests sons, le cadrage entre les cierges, l'étalonnage désaturé, les inserts de partitions, la complicité.

Tout cela laissait présager un moment qui mérite d'en suivre la préparation.

Puis le sérieux des musiciens m'a intriguée.

Ils "enveloppent" quelque chose, ou quelqu'un.

Le chanteur entre, sa barbe frôle le micro, son regard a un éclat de tristesse et de ferveur très émouvant, presque tendre. J'ai l'impression d'un aveu, impression confirmée par le texte... qui s'entrelace admirablement avec la ligne musicale.

Présence infime ; illustration à l'aquarelle et encre, 2018

Look at Them

Jeanne Added, album Be Sensational, 2015.

Ce morceau faisait partie de la playlist qui nous a accompagnées jusqu'à Morlaix pour un trek de 220km. Je retîns dans ma somnolence "all the trees that we never climbed" et "burned like fireworks" ("rotten fireworks" après lecture des paroles).

Au retour du trek, éprouvée, je lisais un paragraphe de Poétique de la Rêverie, Gaston Bachelard, sur les projections relationnelles : l'idée qu'un duo est plutôt un quator car chaque personne projette son idéal sur l'autre. Il y a toi, moi et nos reflets. Découvrir le clip de Look at them me stupéfia : une danse en duo et les reflets mouvants des danseuses dans une eau sombre ; la chorégraphie en parfaite adéquation avec ma lecture offrait une nouvelle profondeur à ma réflexion. 

Musiciens ; encre de Chine et mine graphite ; 2018

Le Menez Hom

Mont de Bretagne, 7 novembre 2022.

Sur le mont des hommes*, le vent souffle fort depuis l'océan. On voit au loin la plage de Saint-Nic d'où nous sommes partis ce matin. Le groupe se protège des bourrasques derrière la table d'orientation, les housses orange claquent contre nos sacs. Une margelle de pierre couronne le sommet aride sur lequel pèsent d'épais nuages. Le monde est gris et paille mais le vrai trésor du moment est insaisissable : la force du vent; telle qu'on peut se pencher sans risque de tomber. Fermer les yeux, perdre la sensation de pesanteur. Sentir sous son abdomen la portance de l'air, sa densité.

Déployer des joies aériennes.

J'étends mes bras, sur la pointe d'un pied, j'essaie de saisir la course du vent contre moi et d'adapter mes mouvements ; c'est formidable et ça dure quelques minutes dans ma vie. J'expérimente ce que j'avais lu dans l'Air et les Songes sur le psychisme ascensionnel.

* J'ai appris plus tard que Menez Hom signifie Mont des Aulnes. J'ai gardé la symbolique humaine que j'avais compris naïvement, pour le sens du texte.

Présence infime ; illustration à l'aquarelle et encre, 2018

L'abbaye de Fontfroide

Monument historique et culturel de l'Aude, visitée en août et décembre 2022.

" Si tu vas à Narbonne, passe par Fontfroide ! "

Sur le conseil d'une amie céramiste et de son compagnon architecte, j'ai visité une première fois l'Abbaye ; de nuit, notre groupe guidé par un conteur et un moine convers qui ranimaient l'histoire à la lumière des chandeliers. Par la magie du conte, notre groupe fut intégré à l'histoire de l'abbatiale : nous devenions des apprentis moines. Nos guides racontaient la vie des bénédictains, leurs quotidiens aux champs pour les convers, ou aux offices, au scriptorium et leur déambulation dans le cloître arboré, tapissé de fleurs carmines. Leurs voix remplissaient les immenses salles de fantômes en soutane, nos ombres dansaient sur les piliers de la nef vide ; la nuit s'invitait par les grands vitraux.

Ayant remplaçé les anciennes grisailles en 1912, ils sont l'oeuvre de Richard Burgsthal et furent commandés par Gustave Fayet. Leur verre teinté dans la masse provient de la verrerie des Sablons en vallée de Chevreuse.

Je les redécouvrirai au coucher de soleil hivernal, en décembre ; leurs couleurs éclatantes me subjuguera : chaque tesson a été martelé en sorte que la surface facettée concentre l'intensité lumineuse... ils en deviennent luminescents. Qu'ils soient bleus, rouges, verts, ocres, sombres ou vifs, chacun est un trésor ; la rosace centrale mêle christianisme, bouddhisme et astrologie ; une série retrace la vie de Saint-François ami des Oiseaux, une autre intègre la famille Fayet à l'imagerie religieuse... L'esthétique est vivante, les contrastes forts, les détails foisonnent et chaque tableau recèle bien des mystères, j'y reviendrai pour entendre leur histoire et me promener dans les jardins, au printemps.

Cette abbaye me rappelle Rennes-le-Château, la cathédrale de Chartres, les oeuvres d'Olafur Eliasson, la forteresse de Sisteron, Notre-Dame de Montligeon, les chatoiements après la pluie, la basilique de Fourvières et d'autres envers dont la lumière éclaire l'endroit.

les glycines du cloître de Fontfroide ; photographie, 2023

L'air et les songes

Essai sur l'imagination du mouvement, G. Bachelard, découverte d'août 2022.

Aspiration, inspiration, "souffle", "respire"... dit le vagabond du voyage :

un essai de l'imagination pour se mettre en mouvement,

un songe pour prendre l'air.

 

De passage chez un ami conteur, le titre m'avait interpelée parmi le rayonnage de livres sur les légendes, les mythes, la Grèce antique et l'histoire du sport. J'ai commencé la lecture sur le canapé de Philémon, entre ses masques et ses flûtes en os, roseau, bambou... dans une chaleur étouffante. Derrière les persiennes rabattues, dans le vrombissement doux d'un ventilateur, le discours écrit de Gaston Bachelard s'est transformé en brise inespérée. J'ai entamé le texte par le milieu au chapitre sur les constellations et la nuit.

Je suis sortie du rêve à l'aube, ailée, nuageuse, perchée sur l'arbre aérien au seuil des tempêtes... je lisais Nietzsche loin devant dans le silence froid des sommets glacés, et la douceur de Shelley me soutenait comme un châle.

Quand j'emprunterai la Route des Crête entre Cassis et Marseille, je lirai la joie de l'alouette (II, VII, p.113) et cette citation de Nietzsche :

"Nous avons tout appris ensemble ; ensemble nous avons appris à nous élever au-dessus de nous, vers nous-mêmes et à avoir des sourires sans nuages. - Sans nuages, souriant avec des yeux clairs, à travers des lointains immenses, quand, au-dessous de nous, bouillonnent, comme la pluie, la contrainte et le but et la faute." (V, IX, p. 201)

Alors je penserai à Sylvain Tesson et Vincent Munier dans les déserts gelés, aux aigles, aux Horizons indéfinis de Didier Samson.

Légereté matinale, l'air dore l'azur.

Île de Lyon ; escale lors de mes voyages, photographie, 2024

Musicanimale

Exposition à la Philarmonie de Paris, découverte d'octobre 2022.

Le plumage rayonnant d'un paon attire nos regards dès l'entrée tandis que des centaines de voix sauvages pépient, gazouillent, hululent, chuintent, jacassent, roucoulent, feulent, couinent, rongent, cliquètent, cymbalisent dans l'espace aux murs peints de vert tige ou feuille. Un visiteur, comme pour combattre cette offensive, crie plus fort.

Je garde en mémoire...

Un film sur les baleines : leurs corps fuselés, massifs et lents dans les densités océanes, qui se meuvent ; leurs abdomens onctueux, blanc lacté, leur peau noire crevassée d'estafilades plus longues que moi... Je suis estomaquée. Elles chantent sans hâte ces cantatrices des abysses.

Je garde en mémoire...

Une petite salle sombre où je m'allonge : se projettent aux murs les noms des animaux qui foulent les nuits enregistrées. Ambiances nocturnes dans la savane africaine, la jungle amazonienne, la taïga, les massifs montagneux d'Europe. Un animateur murmure aux enfants qui l'accompagne : "là, tu reconnais ? Le rhinocéros ; et ça c'est une hippopotame..." Je ferme les yeux ; hyènes, lionnes, aras, gorilles m'entourent de leurs souffles étrangers. C'est un hymne extrêmement doux. Je songe aux textes de Baptiste Morizot, aux mille et une manières d'être vivant.

Je garde en mémoire...

Une autre petite salle sombre : un seul rai de lumière surligne le fil d'araignée tendu sur trois mètres de long, souple et léger, flottant. La vie partout s'enracine et s'envole, elle s'harnache pour sauter plus haut.

Survivre (détail) ; collage ; 2024
Le Palais Idéal
Le Tiourre
Internal Flight
Il est libre Max
Que serais-je sans toi
Le Gouffre de Padirac
The Silence
Look at Them
Le Menez Hom
L'Abbaye de Fontfroide
L'Air et les Songes
Musicanimale
Evening
Le Cerisier de mai ; photographie, 2016

Fabuleux Vocabulaire

Croire aux miracles jusqu'à provoquer l'incroyable. Repousser, à force d'imagination, les limites de la couardise pétrifiante.

Impulser, par amour de soi, le mouvement qui relance le coeur et attiser, comme devant des braises tremblantes, cette flamme vitale qui éclaire nos regards et nos sourires, qui assure nos gestes, affirme nos voix, renforce notre présence, notre volonté, notre efficacité.

Par l'audace, reprendre le chemin de sa souveraineté sans crainte : oser. 

AUDACE

A - subst. fém. Qualité de l'âme, qui incite à accomplir des actions difficiles, à prendre des risques pour réussir une entreprise considérée comme impossible.

Y sont associées les notions de courage, de vitalité, d'énergie, de puissance, de grandeur, de témérité, de hardiesse.

B - Courage extrême qui entraîne à des actions dangereuses au mépris des risques et des périls.

Voir la magie sans artifice, comme une manière de concevoir le monde ; non comme une vésanie puérile ou une science obscure.

"Nous avons perdu la clef de cette vie intégrale avec le tout. Le poète en est le mage. Pour nous, il ouvre de temps à autre la porte mystérieuse. Il nous entraîne vers un usage visionnaire de l'imagination qui nous livre le monde dans sa réalité profonde et chaque être dans sa liaison à l'unité du tout." (Mounier,Traité caract., 1946, p. 389).

Reconsidérer le concept, sentir le potentiel psychologique des effets magiques de l'imagination. Colorer l'existence avec la vitalité de l'enchantement, poétiser.

MAGIE

A. − syn. de magisme. Pour Novalis, les mages entrent avec l'univers dans un rapport de sympathie et d'action directe, ce sont des poètes.

"Le Magisme est la haute science qui cherche à découvrir le sens intime des choses, et qui recherche par quels fils déliés les effets naturels s'y rattachent." (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1836, p. 136).

B. − Art fondé sur une doctrine qui postule la présence dans la nature de forces immanentes et surnaturelles, qui peuvent être utilisées par souci d'efficacité, pour produire, au moyen de formules rituelles et parfois d'actions symboliques méthodiquement réglées, des effets qui semblent irrationnels. (cf. R. Desoille, les accords toltèques, les mantras et prières - au négatif les phobies, les angoisses, l'habitus selon P. Bourdieu).

C. − Au fig. Effet qui semble surnaturel, irrationnel, par la force, l'intensité du sentiment, du plaisir, de la satisfaction qu'il procure. (syn : enchantement).

Comment a-t-on perdu la chaleur de ce mot avec l'utilisation excessive de "cordialement" dans les formules de politesse ?

Est-ce le mot ou nos coeurs qui sont plus secs ?

Que reste-t-il de vie dans une abréviation ?

Cdt.

CORDIAL

Subst. potion qui stimule le fonctionnement du coeur (au fig. le courage, la force d'âme).

Adj. relatif au coeur comme foyer ou réceptacle de la vie intérieure. Qui exprime une chaleureuse amitié.

Etymologiquement, le terme latin cordialis se rapporte au coeur, aux qualités de coeur.

"paralysie du sommeil"

C'est une atonie musculaire, normale en état de sommeil, angoissante pour la personne qui en a conscience - ces réveils imprévus peuvent être dus à une grande fatigue, un stress important. On est mentalement éveillé mais la plupart des fonctions physiques sont désactivées.

Dire que les corsets ou les bandages de pieds sont un cauchemar pour les femmes est moins figuré qu'on le croit !

CAUCHEMAR

Subst. masc. anciennement utilisé pour définir un état physique d'oppression ou d'étouffement pendant le sommeil, ce terme désigne actuellement un rêve désagréable voire effrayant qui peut causer le réveil et laisser une impression de malaise.

Etymologiquement, ce nom venu de cauquemare  (1375, de l'ancien picard) est composé des moitiés cauque et mare. Cauque se réfère aux verbes de même sens cauquier (a. pic.) et chauchier (a. fr.) : presser, fouler ; mare que l'on retrouve dans nightmare est emprunté au "fantôme" néerlandais. 

L'imagerie populaire montre un monstre, sorcière ou spectre, écrasant le torse de la personne endormie.

La principale référence de ce lexique est le Centre National de Ressources Textuelles et Linguistiques (https://www.cnrtl.fr/)

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